une tâche ardue
Il est des aventures dont on connaît l'élément initiateur mais dont on
ignore de plus en plus au fil de l'évolution le point d'aboutissement. A
l'occasion de cette seconde journée de dépollution, les équipes se sont
relayées sans relâche, retirant de l'aven pas moins de 15 "big bags"
remplis d'ossements et près de 25 bennes, mais en dépit de tous ces
efforts, l'épaisseur de cette couche de déchets persiste à rester
insondable.
Qu'en est-il
réellement ? Cette pratique de la décharge sauvage a t-elle eu cours si
longtemps que l'épaisseur de déchets est en fait bien plus importante
que l'équipe ne le pensait. Depuis le début de l'opération, hormis la
nouvelle galerie découverte à l'occasion de la seconde campagne, le
niveau bas de la cavité aura été abaissé de plus de 10 mètres, et
malgré tout, les coups de pioche et de pelle au fond de l'aven continuent
de révéler des quantités impressionnantes d'ossements et d'objets
divers comme si cette couche n'avait pas de fond.
Pour autant, ce
courant d'air à mi-pente dans l'éboulis de la nouvelle galerie maintient
l'espoir de toucher au but. Reste à déterminer l'épaisseur de cette
couche et ainsi la quantité de déchets encore à extraire. L'équipe ne
dispose en effet d'aucun moyen de préciser cette donnée qui permettrait
de connaître la mesure de la tâche encore à fournir pour venir à bout
de cette pollution.
Abaissé aujourd'hui
de plus d'un mètre, dans des conditions particulièrement difficiles, le
palier situé sous la concrétion désormais entièrement libérée laisse
espérer une clarification de la situation à l'amont de l'éboulis. De
nombreuses pièces d'armement ont été retrouvées à cet endroit, en
particulier à proximité d'un fut métallique de 200 litres qui obstruait
le passage.
Nous espérons tous
désormais que les journées de demain et mardi matin nous offriront de
nouvelles perspectives. dans cet espoir, nous remercions d'ores et déjà
tous ceux qui ont une nouvelle fois participé à cette tâche colossale.
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